« L’organisation agile, effet de mode ou véritable levier pour l’entreprise ?», c’est le titre du livre blanc publié récemment par Goji. Ce document qui mêle témoignages de dirigeants et conseils pratiques permet d’en savoir plus sur ce concept apparu dans les années 90. Popularisée par les entreprises des TIC et les start-ups, la méthode agile séduit de plus en plus les managers et les équipes RH. Mais quels sont ses principes exactement ? Voici les 12 conditions pour transformer l’entreprise et atteindre une organisation « idéale » grâce à l’agilité.
Principe 1 : la satisfaction client avant tout
« Notre plus haute priorité est de satisfaire le client en livrant rapidement et régulièrement des fonctionnalités à grande valeur ajoutée ». Ce premier principe doit inspirer l’entreprise qui souhaite devenir agile en ajoutant au retour sur investissement classique la notion de valeur. En clair, même si une fonctionnalité ne fait pas gagner beaucoup de clients s’il elle a un impact sur son image c’est positif pour l’organisation.
Principe 2 : L’adaptation au changement, un avantage compétitif
« Accueillez positivement les changements de besoins, même tard dans le projet. Les processus agiles exploitent le changement pour donner un avantage compétitif au client ». Les équipes doivent pouvoir s’adapter rapidement aux demandes parfois contradictoires de ses clients ou de ses exigences du marché qui évolue de plus en plus vite. Dans ce contexte, le rôle de l’organisation est d’aider les équipes à adopter la culture de l’adaptation, plutôt que de les figer dans des process trop rigides.
Principe 3 : questionner régulièrement le positionnement de l’entreprise
« Livrez fréquemment un logiciel opérationnel avec des cycles de quelques semaines à quelques mois et une préférence pour les plus courts », conseille Goji qui identifie 3 axes de vigilance : veiller à ce que les stratégies des collaborateurs soit bien en phase avec celle de l’entreprise, analyser régulièrement les besoins en compétences et faire remonter les points de blocage dans les déploiement des projets.
Principe 4 : mener les projets sur un mode collaboratif
« Les utilisateurs ou leurs représentants et les développeurs doivent travailler ensemble quotidiennement tout au long du projet ». C’est une condition sine qua non de réussite d’un projet. L’ère des managers ou des cadres qui décident seuls de la conduite à tenir est terminée. Il faut associer aux projets toutes les parties prenantes (y compris le client final) pour qu’une décision soit réellement applicable. Et les collaborateurs ont souvent le point de vue le plus éclairé sur les bons choix à faire sur un produit.
Principe 5 : impliquer les salariés
« Réalisez les projets avec des personnes motivées. Fournissez-leur l’environnement et le soutien dont ils ont besoin et faites-leur confiance pour atteindre les objectifs fixés ». Pour impliquer les salariés, il est nécessaire de les écouter, les connaître et surtout, de leur faire confiance. L’engagement des salariés est facilité lorsqu’ils ont le sentiment d’être associés aux décisions et de faire partie d’un projet collectif.
Principe 6 : privilégier les échanges en face-à-face
« La méthode la plus simple et la plus efficace pour transmettre de l’information à l’équipe de développement et au sein de celle-ci est le dialogue en face à face ». La surabondance de mails noie les collaborateurs dans un océan d’infobésité. Pour garantir une bonne communication interne, Goji propose une règle très simple : « au-delà de 3 e-mails, on se rencontre… »
Principe 7 : le plus important c’est que le produit fonctionne
« Un logiciel opérationnel est la principale mesure d’avancement ». Qu’importe les process ou les modalités de prise de décision, la meilleure mesure d’avancement d’un projet c’est de voir ses progrès opérationnels.
Principe 8 : savoir où on va
« Les processus Agiles encouragent un rythme de développement soutenable. Ensemble, les commanditaires, les développeurs et les utilisateurs devraient être capables de maintenir indéfiniment un rythme constant ». Plus facile à dire qu’à faire… A ce niveau, il est indispensable de rester maître du projet et d’avoir conscience de la charge de travail nécessaire pour atteindre ses objectifs. Ces derniers doivent aussi être atteignables, sous peine d’épuiser vainement les équipes.
Principe 9 : de la qualité et du sur-mesure
« Une attention continue à l’excellence technique et à une bonne conception renforce l’Agilité ». Le client est roi, ce n’est pas nouveau… la qualité du produit est essentielle, de même que la qualité de la relation avec le client. Il faut être proactif pour lui proposer du sur-mesure.
Principe 10 : faire simple
« La simplicité – c’est-à-dire l’art de minimiser la quantité de travail inutile – est essentielle ». Combien de projets sont tombés à l’eau en raison de process abscons ? La méthode agile, à travers par exemple des scrums quotidiens, permet de contourner les blocages et supprimer des étapes superflues.
Principe 11 : laisser les équipes s’auto-gérer
« Les meilleures architectures, spécifications et conceptions émergent d’équipes auto-organisées ». L’auto-organisation en mode projet permet d’associer des prestataires externes en cas de besoin. L’équipe est la mieux placée pour savoir comment faire. Les managers ne sont pas là pour contrôler leur travail, mais pour aider à maintenir la cohésion.
Principe 12 : l’équipe doit pouvoir s ‘améliorer
« À intervalles réguliers, l’équipe réfléchit aux moyens de devenir plus efficace, puis règle et modifie son comportement en conséquence ». Une équipe autonome n’a pas besoin de consulter sa hiérarchie pour la moindre des décisions. Elle doit également être en mesure de questionner son fonctionnement pour l’améliorer en permanence.
Vers une organisation circulaire…
Pour appliquer ces principes dans une organisation idéale, Goji recommande de passer d’une structure pyramidale ou en silo à une organisation circulaire qui met le client au centre de tout. Même s’il ne s’agit pas d’une organisation-type applicable à tout type d’entreprise, elle peut être adaptée selon la taille et la structure pour s’approcher au maximum de l’agilité.